Des capsules survolent le plateau de Saclay près d'une ferme d'élevage. On distingue une station qui a été construite par le fermier avec l'aide du Département, pour un montant de 50.000 Euros. Comme il restait du profilé UPE300, on en a profité pour installer une dérivation qui permet d'expédier et recevoir automatiquement des charges allant jusqu'à 700kg.
Le fermier a obtenu cette aide financière plutôt facilement : c'est une subvention, car cette installation épargne à la commune le besoin de construire une route à travers champs, pour les voitures et les camions de transport du bétail.
Les vaches ne semblent pas spécialement traumatisées par le voyage.
C'est par ailleurs une source de revenus appréciable pour le fermier, l'exploitant de cette ligne reliant Chevreuse à Chateaufort le rétribuant selon les modalités en usage pour les éoliennes. Il lui a suffi de planter 60 poteaux de 20cm de diamètre entre deux de ses parcelles, sur un passage de 600m.
Hectares de bonne terre dévastés pour faire place à du bitume, de la pollution, des consommations de pétrole, des encombrements. Mais c'est au sol
Dans les temps anciens tout circulait au sol et à la même vitesse, au pas. On sait pourtant que les rues de Paris étaient déjà dangereuses pour les piétons sous Louis XIII, les carrosses et calèches ne s'embarrassant pas pour écraser quiconque avait l'imprudence de leur disputer des rues étroites.
Ce menu problème a disparu de nos jours, l'automobile a droit à la rue et le piéton se réfugie sur les bords.
A la campagne comme à la ville néanmoins, au XXIème siècle, certains esprits forts soutiennent que "les circulations douces" devraient reconquérir le sol. Comme on s'est habitué à transporter de lourdes charges vite et loin, on a donc à choisir entre quelques combinaisons :
- les voitures au sous-sol, les piétons sur une dalle
- contre : il faut avoir l'argent nécessaire pour construire La Défense
- contre : cela n'apporte rien pour la pollution, les encombrements, le CO2
- les voitures au-dessus, les piétons à la cave
- contre : cela n'apporte rien pour la pollution, les encombrements, le CO2
- contre : encore moins réaliste (c'est juste pour la démonstration par l'absurde)
- tout le monde au sol, les voitures devenant autonomes.
- contre : cela n'apporte rien pour la pollution, les encombrements, le CO2
- les transports sur quelques voies restreintes (routes et transport guidé) en sous-sol
- contre : cela reviendrait à tout enterrer mais c'est invraisemblable pour le coût que cela représente
- contre : cela accroît considérablement le problème de pollution ; au lieu d'être transparente et de partir librement vers d'autres contrées, elle devient un déchet direct à gérer avec des systèmes de filtration, aération, refroidissement... absurde.
- idem, en viaduc
- pour : c'est tout ce qui reste
- contre : oui mais pas les voitures, le seul avantage qu'elles ont à mettre en face de leurs innombrables nuisances étant le fait de n'être justement pas un transport guidé. Sans parler des poids-lourds...
On conclut donc très logiquement que, si l'on veut sortir du modèle actuel où le terrain appartient à l'automobile et où tout le reste se débrouille, il n'existe qu'une seule combinaison viable. Celle que nous défendons :
- piétons, vélos et vaches : au sol
- poids-lourds tant qu'ils (et surtout les routes) existent : sur les liaisons routières de ville à ville
- tout transport en zone urbaine et 10km au-delà, passagers/fret/techniques : sur les capsules automatiques en 'viaduc' de proximité.
- les "derniers cent mètres" assurés par des machines soumises aux règles de circulation prioritaires des piétons.
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